Des pistes pour apaiser les tensions relationnelles après un conflit.
Les devoirs… Un sujet sensible à la maison…
Suite à la situation réelle que je vous racontais dans l’article « #14 Je ne veux pas faire mes devoirs – Arriver à lâcher prise sur le résultat», dans laquelle mon fils s’opposait pour faire ses devoirs et dans laquelle j’avais réussi à lâcher prise et à ne pas le « forcer » à faire ses devoirs, son opposition avait cessée ! J’imagine qu’il s’était senti compris dans ce qu’il vivait et le moment des devoirs n’était plus source de tension !
*JOIE* *SOULAGEMENT*
…Jusqu’à un mercredi matin… Comme quoi, avec les enfants, rien n’est jamais acquis…
Je lui ai demandé plusieurs fois de s’y mettre, sans qu’il le fasse. Puis, comme il souhaitait être tranquille dans sa chambre pour ne pas que son frère le dérange et que je sois avec lui, je me suis organisée pour que le petit frère s’occupe tout seul avant de le rejoindre. *TIC* *TAC*
J’étais un peu tendue car j’avais déjà répété plusieurs fois les choses et parce que le temps où mon plus jeune fils s’occupe seul est limité…
Je vous laisse découvrir la suite en vidéo :
La dispute
Inutile de vous dire que les devoirs n’ont pas été fait, que le ton est monté, que tout le monde y a perdu car personne ne voulait lâcher… Ça vous rappelle quelque chose?
Donc, parfois, on arrive à lâcher prise (comme dans mon article précédent), parfois non ! Selon notre état, on ne réagit pas de la même façon. Et ensuite, il reste des ressentiments et du mal-être des deux côtés. Et de la culpabilité : « je n’ai pas su gérer » « j’aurais dû faire autrement » …
Pour en savoir plus, je vous invite à visionner la vidéo d’Isabelle Filliozat ci-dessous : “Pourquoi nous entrons dans des jeux de pouvoirs avec les enfants ?”
Comprendre nos réactions
L’après-midi même, j’avais eu la chance de participer à un atelier CNV « De la réaction à la relation » avec la formatrice avec laquelle j’ai découvert la CNV lors de mon premier stage : Catherine Schmider, fondatrice et coordonnatrice nationale de l’association Declic CNV & Education, qui œuvre pour faire connaitre la CNV dans le domaine éducatif.
J’étais très contente de la retrouver et aussi de pouvoir analyser la situation que je venais de vivre le matin même. Je connaissais déjà le thème mais cette piqure de rappel m’a fait du bien : réfléchir à ce qui nous touche dans la situation, à ce qui peut déclencher des réactions excessives et comment s’exprimer de façon à ce que l’autre nous entende.
Voici ce que j’ai retenu de cet atelier :
Prendre soin de soi
Pour pouvoir prendre soin de la relation, il faut prendre soin de soi et de ce que Catherine appelle « son vase émotionnel ».
Elle a expliqué que chaque inconfort non exprimé remplissait notre « vase ». Une fois plein, « la goutte » qui va faire déborder le vase va parfois donner lieu à une explosion. Celle-ci ne sera pas forcément en rapport avec la situation mais avec l’accumulation des frustrations non exprimées. Le principe est donc de ne pas laisser le vase se remplir et d’exprimer nos inconforts au fur et à mesure, dans le respect de l’autre.
Pour cela, on peut avoir recourt à l’auto-empathie (dont je vous parle dont l’article #16 Je n’y arrive pas! – Prendre soin de soi ou #6 La journée où tout va de travers – Prendre soin de soi avec l’auto-empathie) ou on peut demander une écoute empathique à une autre personne.
Cela va nous permettre de découvrir de quoi parle notre réaction face à cette situation : quelque chose d’important pour nous ? quelque chose qui peut être lié à une blessure du passé, à notre enfance ?
Isabelle Filliozat aborde d’ailleurs ce thème (enfance et blessure du passé des parents) dans son livre « Il n’y a pas de parent parfait », que je vous conseille pour mieux comprendre d’où peuvent venir les réactions excessives que l’on peut avoir notamment avec nos enfants.
Auto-empathie
Quand on nous dit quelque chose qui nous fait réagir, toujours revenir à l’auto-empathie pour voir à quel endroit cela me touche et clarifier les choses afin de pouvoir les exprimer à son interlocuteur en prenant la responsabilité de ses sentiments et de ses besoins.
Apaiser les tensions
Pour revenir à la situation des devoirs qui s’est mal passée, ce qu’il faut garder en tête est qu’on peut toujours revenir sur la situation et la dénouer et l’apaiser à postériori, comme dans l’article #18 Je ne compte pas ! – Utiliser une communication bienveillante.
Ainsi, au lieu de culpabiliser, j’ai regardé ce qui me touchait dans la situation. J’ai vu ce que je pouvais faire pour apaiser les choses et régler le problème. Ainsi, je n’ai pas laissé s’accumuler cette contrariété dans mon vase émotionnel. J’ai également réfléchi à une manière de prendre soin de la relation.
Voici comment cela s’est passé :
A retenir
Avant d’aller parler à une personne suite à un conflit : vérifier que l’autre est disponible et lui signifier qu’on veut dialoguer parce que notre relation avec elle est importante pour nous.
Et pour être sûr d’avoir été entendu : demander une reformulation. Dans ce cas, ça n’a pas fonctionné mais ça peut valoir le coup!
Pour conclure
Évidemment, se lancer dans une résolution de conflit, cela demande du temps, de la patience et de l’ouverture. La solution trouvé n’était pas idéale mais l’essentiel était que le dialogue soit rétabli…
Savoir que je peux revenir sur une situation à postériori, me redonne confiance dans ma capacité à apaiser un conflit même si je n’ai pas réussi à gérer les choses comme je l’aurais souhaité dans un premier temps…
En même temps, j’ai vraiment pris conscience que, comme nous l’avait dit la formatrice, l’accumulation de contrariétés pouvait me faire exploser. Et qu’il valait mieux que je dise les choses au fur et à mesure plutôt que d’essayer de les ignorer (ce que je fais parfois) tout en étant contrariée…
Et vous?
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