Qu’est ce que je veux vivre à partir de maintenant ? Clarifier mon intention dans la situation permet de prendre du recul et d’orienter mes actes.
Julie appelle les enfants pour passer à table… mais ils ne viennent pas.
Version 1 : La tension
La mère appelle les enfants qui sont à l’autre bout de la maison. Elle hurle de plus en plus fort, sans réaction de leur part.
En même temps, sa tension interne monte et elle s’énerve. Elle va voir les enfants dans cette énergie et leur crie tout son ressentiment. En effet, elle a l’impression de ne pas être considérée et de devoir répéter tout le temps les choses sans succès, ce qui l’épuise!
Finalement, elle leur ordonne de venir à table, les enfants sont contrariés car ils se sentent contraints et ont l’impression de ne pas être aimés car leurs besoins ne sont pas pris en compte.
Version 2 : Quelle est mon intention?
En se disant que les enfants n’ont peut-être pas entendu son appel, la mère prend la responsabilité de ses actions et ne blâme pas les enfants.
Son intention est de prendre soin de sa relation avec eux et de les faire coopérer. Effectivement, la CNV nous invite à nous poser la question suivante : « A partir de quel élan souhaites-tu que l’autre agisse ? »
L’envie de coopérer, de contribuer (vidéo 2) ou de la contrainte (vidéo 1) ??
Elle va donc les voir et vérifie s’ils ont bien entendu. Comme la réponse est oui, elle cherche à savoir pourquoi ils ne font pas ce qu’elle demande: qu’est ce qui les empêche de le faire ? En CNV, on dit que lorsqu’on dit « Non » à une demande, on dit, « Oui » à ses propres besoins.
Les enfants expriment leur besoin de terminer leur jeu. La mère vérifie quand même que cette demande respecte ses propres limites en demandant une précision au niveau de la durée de l’activité. Finalement, les enfants ont fini leur jeu et tout le monde peut aller manger dans la bonne humeur !
En bref,
- Au lieu de répéter, je m’assure que mon interlocuteur m’a bien entendu.
- Je me relie à mon intention et je lui demande ce qui l’empêche de répondre à ma demande, pour identifier ses besoins.
- On trouve un arrangement convenable pour tous.
Plus de détails dans mon article sur le processus de la communication non violente.
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Crédit photo: Pexels
2 COMMENTS
Erica
4 ans ago AUTHORBonjour, je vous remercie pour votre témoignage qui va tout à fait dans le sens du message que je veux faire passer. Et comme vous le dites, il n’est pas facile de sortir de notre conditionnement et de nos modes de fonctionnement. Cela peut prendre du temps, mais le plus important, de mon point de vue, est d’arriver à prendre conscience de nos automatismes pour arriver à les remettre en question. C’est un cheminement qui n’est pas simple mais qui vaut la peine, pour tendre vers des relations, en effet, plus satisfaisantes. Au plaisir de vous lire. Erica
Papi
4 ans agoBonjour, je suis un grand-père de 63 ans qui a donc un peu de recul sur l’éducation après avoir élevé à la vie 2 filles qui sont aujourd’hui elles même Maman. Un rapide bilan amène à une conclusion évidente, ce n’est pas de crier et d’exiger une action qui apporte à un comportement obéissant et satisfaisant. C’est juste une façon de se défouler soi-même et d’expulser un énervement, une tension que l’on a en soi au moment. On crie pour se faire du bien à soi. J’ai mis du temps à le comprendre mais lorsque je l’ai moi-même accepté et que je me suis mis à expliquer la raison de ma demande ou de ma démarche, une autre communication est née avec mes filles et certainement plus satisfaisante qu’auparavant pour tous. Expliquer le pourquoi. demander la raison du refus, prendre le temps de dialoguer a un effet plus positif que d’imposer qui a un effet instantané mais qui ne reste pas ou peu dans la mémoire de l’enfant.