En tant que parents, nous nous posons des questions quant à la gestion des émotions de nos enfants. En effet, nous sommes souvent confrontés à des réactions de nos enfants que nous jugeons excessives… Cris, hurlements, larmes, gestes brusques, jets d’objets… juste parce que nous leur avons refusé une chose qui nous semble tellement anodine !
« Non, tu ne peux pas avoir un biscuit supplémentaire. »
« Non, nous ne pouvons pas aller au parc maintenant. »
« Tu dois sortir du bain maintenant… »
Ces exemples concernent plutôt de jeunes enfants mais cela fonctionne aussi pour des ados avec leurs préoccupations à eux. Ils ne manifesteront probablement pas leurs désaccords d’une manière aussi visible que les plus jeunes mais garderont probablement de la rancune et essaieront de contourner la règle une prochaine fois.
Nous souhaitons être plus à l’écoute de nos enfants et ce n’est pas évident tous les jours. Parfois nous avons envie de changer mais finalement… tant pis une prochaine fois ! Même si notre fonctionnement n’est pas satisfaisant à 100 %, pourquoi se fatiguer à mettre une nouvelle méthode en place ?
A cette question, j’ai envie de répondre qu’il peut être intéressant, dans un premier temps, de se rendre compte de ce que peuvent ressentir les enfants lorsqu’on nie leurs sentiments. C’est d’ailleurs ce que vous pourrez vivre si vous choisissez de participer aux ateliers Faber et Mazlish organisés par Petite Girafe.
L’idée générale de l’approche Faber et Mazlish est la même que celle de la CNV : accueillir les sentiments de l’enfant qui vit une situation pénible pour qu’il se sente compris et puisse s’apaiser.
Dans l’article « Je veux ma tétine ! – Accueillir les émotions », je vous parlais d’ailleurs, d’accueillir les émotions de l’enfants à l’aide de l’écoute empathique utilisée en CNV, c’est-à-dire en reformulant ses sentiments et ses besoins.
Dans cet article, je vous parle des outils que l’on retrouve dans l’approche Faber et Mazlish pour la gestion des émotions des enfants : des outils concrets, appliqués à des situations concrètes.
Pourquoi gérer les émotions de nos enfants ?
Nier les sentiments d’un enfant cela peut donner ça :
- J’ai chaud
- Non, garde ton pull, il fait froid !
- J’ai trouvé cette fête nulle !
- Ce n’est pas vrai, elle était vraiment bien, il y avait tous tes amis…
- Je suis fatigué.
- Ce n’est pas possible, tu viens de faire une sieste.
C’est-à-dire, que l’on dit à ces personnes qu’elles n’ont pas de raison de se sentir comme elles se sentent, et que leur ressenti est faux. Dans ce cas, les sentiments qu’elles vont ressentir le plus souvent seront des sentiments d’incompréhension, de colère, parfois de dévalorisation…
En tout cas, cela ne les aidera pas à se sentir mieux, au contraire ! Et cela aura souvent pour conséquence de couper la communication : « Laisse tomber, tu ne comprends rien ! »
Comment faire gérer les émotions négatives de nos enfants ou de nos proches ?
Voici les différents outils proposés par Adèle Faber et Elaine Mazlish, testés et approuvés en situations réelles !
1- Être attentif en silence.
Être vraiment là, attentif !
2- Montrer notre intérêt à l’aide d’un mot.
Montrer notre intérêt, sans jugement et sans orienter la réflexion de l’enfant. “Ah !” “Je vois.” “Hum hum”
3- Reformuler le sentiment.
Chercher comment se sent l’enfant et inclure ce mot dans une phase.
- Gêné => ça a l’air gênant…
- En colère => ça a l’air de te mettre vraiment en colère !
- Déçu => Tu dois être déçu
Attention, à adapter son ton, son attitude et son énergie à la situation… Car si vous dites « ça a l’air de te mettre vraiment en colère ! » d’une voix douce, l’enfant remarquera vite que cela sonne faux !
4- Utiliser l’imaginaire.
Montrer à son enfant que nous comprenons son désir en lui montrant combien nous aimerions lui faire plaisir et en lui offrant ce qu’il désire par l’imaginaire. Bien sûr, cela ne fonctionnera pas à tous les coups, ou il faudra insister et en faire vraiment beaucoup ! Associer le jeu et le rire avant de changer de sujet peut également fonctionner.
En Bref,
Le but est d’éviter la confrontation directe avec l’enfant, ce qui risquerait de le braquer, et de le laisser refléchir lui-même à des solutions qu’il pourrait mettre en place pour résoudre son problème.
Cependant, la gestion des émotions de nos enfants n’est pas simple ! En effet, tous les outils ne fonctionnent pas à tous les coups et à avec chaque enfant. L’idée est donc d’expérimenter pour ensuite pouvoir s’approprier au mieux ceux qui nous conviennent, à nous et nos enfants. Il est aussi intéressant de combiner les différentes propositions pour nous adapter à chaque situation.
Il ne s’agit pas non plus de vouloir tout changer et de nous culpabiliser si nous n’arrivons pas à le faire !
Un pas après l’autre. Tester une habilité, puis une autre. Se rendre compte de nos actions et se dire à postériori, si nous ne sommes pas satisfait de la situation, comment aurais-je pu faire autrement ?… Puisque ce sont souvent les mêmes situations qui créent des tensions avec nos enfants, nous aurons d’autres chances d’essayer les outils que nous aurons préparé en avance !
Tous les détails se trouvent dans le livre « Parler pour que les enfants écoutent » de Adele Faber et Elaine Mazlish
Bonne expérimentation !
Crédit photo : Pexels
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