Prendre soin de soi grâce à la CNV et à l’auto-empathie dans des situations qui nous mettent en difficulté avec nos enfants ou d’autres personnes.
Aujourd’hui, rien ne va! Tout s’enchaîne de travers… Au secours!
Ça déraille!
Malgré tout ce qu’on peut apprendre, ou connaitre en théorie : CNV, éducation positive… Malgré toutes nos bonnes intentions, notre volonté de bienveillance… Je ne sais pas si cela vous arrive, mais chez nous, il y a des jours qui commencent mal… et où tout s’enchaîne… mal ! Cela commence avec des cris, des disputes, cela se poursuit avec des menaces, des punitions, des cris, des pleurs…
Et nous nous demandons “Mais comment en est-on arrivé là ?” Nous nous disons que ce n’est vraiment pas ce à quoi on aspire… Nous nous culpabilisons, nous nous jugeons… Mais pourquoi ?
Stress…
Je vous parlais dans l’article sur la gestion d’un conflit entre enfants, du fonctionnement du cerveau lorsqu’il est stressé : le cerveau reptilien prend le dessus, il est le siège des pensées automatiques et des réflexes acquis.
Ainsi, le jour, où nous sommes fatigués, où nous manquons de moyens, et durant lequel nous devons faire face à des disputes ou de l’opposition… Le stress monte!
Par conséquent, notre cerveau reptilien prend le dessus et s’emballe. Il crée des jugements contre l’autre : « il ne m’écoute jamais », « il ne fait jamais ce que je lui demande », « il ne me respecte pas », des jugements contre nous aussi : « je ne sais pas me faire respecter », « je suis nul», « je suis vraiment une mauvaise mère »…
Puis, le cerveau limbique, qui gère les émotions, prend le relais : stress, colère, ressentiment… Enfin, à bout de nerf, nous perdons le contrôle : cris, punitions, menaces, nous entrons dans un rapport de force. Cela sous-entend qu’il aura forcément un gagnant et un perdant et que dans tous les cas la relation sera insatisfaisante pour tous.
Je ne sais pas si vous avez remarqué mais les enfants sont des génies repérer nos failles, nous pousser dans nos retranchements et induire chez nous des réactions qu’on n’aurait jamais soupçonné en temps « normal »…
A l’aide!
Comment arriver à reprendre le contrôle de nos émotions et de notre cortex ?
Quand nous sommes submergés, ça signifie que nous avons besoin de prendre soin de nous. L’auto-empathie permet de faire redescendre la pression et de clarifier ce qui se passe en nous. De plus, elle permet de prendre soin de notre besoin d’écoute, d’accueil et d’empathie.
Au début, il est possible de s’en servir pour revenir sur une situation qui s’est mal passée, pendant un moment calme. Avec la pratique, on développera notre capacité à pratiquer l’auto-empathie rapidement afin de prévenir les situations critiques.
Les étapes de l’auto-empathie :
1/ Je repense à la situation.
2/ Je respire plusieurs fois et me relie à ce qui se passe à l’intérieur de moi.
Je me rappelle des jugements et pensées que j’ai eu.
3 / Quand je me souviens de….
Je me relie à mon observation, la plus neutre possible. Je me remémore les faits et je ressens dans mon corps ce qu’il se passe.
4/ Je me sens…
Je me relie à mes sentiments. Les jugements sont de bons indicateurs concernant les sentiments et les besoins qui sont non satisfaits chez moi. Je peux les utiliser pour nommer les sentiments qui m’ont habités. (Attention ! Pas d’évaluations maquées !)
5/ Parce que j’ai besoin….
Je me relie à mes besoins. Qu’est ce qui est important pour moi et qui génère ces pensées ? Attention, les besoins ne sont rattachés ni à une personne, action ou chose en particulier.
Puis je m’offre de l’empathie, je mets de côté la situation déclenchante, je prends le temps de me relier à mes besoins, à ce qui est important pour moi en ce moment. Si on a ciblé nos besoins véritables, le fait de prendre ce temps va créer de la détente. Si ce n’est pas le cas, il faut essayer de repréciser le besoin, notamment celui qui est le plus important à ce moment-là.
6/ Je me fais la demande de…
Je me demande ce qui concrètement pourrait me permettre de prendre davantage soin de ces besoins dès maintenant ? Est-ce que je me demande de faire quelque chose dans ce sens ? Est-ce que je me demande d’entrer en relation avec une autre personne ?
Je vérifie si j’ai encore des jugements sur la première situation ? Si oui, je renouvelle mon expérience d’auto-empathie en l’enrichissant de nouveaux éléments.
Dans le cas où l’on arrive pas à clarifier la situation seul, on peut se faire accompagner par une personne pratiquant la CNV.
En bref,
Si je veux utiliser l’auto-empathie “en situation”, pour ne pas réagir à chaud:
- Je respire et je fais une pause.
- J’observe ce que je vis et ce que je ressens.
- Je prend conscience de mes jugements.
- Mes jugements sont en lien direct avec mes besoins: quels sont-ils?
- Je me fais une demande (qui peut être de demander quelque chose à quelqu’un)
A vous de jouer!
N’hésitez pas à partager vos expériences dans les commentaires ou sur la page Facebook du blog!