Comment arriver à prendre du recul et à ne pas prendre pour soi les paroles d’une autre personne lorsqu’elles nous mettent sous tension?
Julie et Raphaël ont du mal à se comprendre…
Version 1: Incompréhension et exigence
Julie propose de venir aider Raphaël mais à un autre moment. Cependant, il est trop préoccupé pour entendre sa proposition. Il expose, avec les moyens qu’il a à ce moment-là, son besoin de soutien : « Tu comprends, je fais déjà tout le reste, alors tu peux bien m’aider pour ça. »
Seulement, Julie, dont la proposition d’aider l’après-midi n’a pas reçu de réponse, entend cela comme un reproche culpabilisant. Elle imagine donc que Raphaël veut de l’aide le matin même et que c’est une exigence de sa part.
Or, comme il en a été question dans cet article sur les demandes et des exigences : « Face à une exigence, une personne a deux façons de réagir : se soumettre ou se rebeller. »
Julie choisit la deuxième, ce qui agace Raphaël qui argumente et lui reproche d’inventer les choses.
Dans cette situation, il y a plusieurs choses qui pourraient être modifiées pour que la conversation se passe mieux. Je vous laisse les découvrir dans la vidéo suivante.
Version 2: Prendre de recul et écouter
En effet, au moment où Raphaël dit « Tu comprends, je fais déjà tout le reste, alors tu peux bien m’aider pour ça. », Julie ne prend pas pour elle ce qui est dit. Elle arrive à prendre du recul et cherche à savoir quel est le besoin insatisfait que Raphaël exprime derrière ses paroles, comme le préconise la CNV,
Elle propose le besoin de soutien, et Raphaël acquiesce. Il se sent entendu et est donc prêt à écouter la proposition de Julie, qui est de trouver un moment qui conviendra à tous les deux.
Pour moi, cette situation fait écho au livre « Les quatre accords Toltèques » de Miguel Ruiz. Ce n’est pas un livre de communication non violente, mais je retrouve dans ce livre de nombreux points communs avec la CNV.
Deux des quatre accords sont notamment :
- “Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle.” => En CNV, on ira chercher quel est le besoin non satisfait qui se cache derrière les paroles de l’autre personne, sans les prendre pour soi.
- “Ne faites pas de suppositions. » => En CNV, on retrouve l’observation, qui doit être neutre et sans jugements.
Dans la première version, Julie, imagine ce que veut Raphaël, et réagit à partir de cela, alors que ce n’est pas la réalité. Elle aurait pu poser la question pour vérifier son interprétation, cela aurait probablement désamorcé la tension. « Est-ce qu’en fait, tu tiens à ce que je t’aide demain matin, ou bien est ce que cela peut être à un autre moment ? »
Si vous voulez en savoir plus sur le livre “Les quatre accords toltèques” de Miguel Ruiz, je vous invite à regarder cette vidéo, à destination des petits et des grands!
Chevalier des temps modernes (ou la chevalerie relationnelle) 2017 from MelMo on Vimeo.
En bref,
Face à des paroles qui me mettent sous tension :
- Je respire.
- Je prends du recul et ne prends pas les paroles pour moi.
- Puis, je cherche le besoin insatisfait de mon interlocuteur.
- Enfin, je pratique l’écoute empathique pour qu’il se sente entendu et s’ouvre au dialogue.
A vous!
N’hésitez pas à partager vos expériences dans les commentaires ou sur la page Facebook du blog!
Crédit Photo: Pexels