Quand on vit des situations compliquées avec ses enfants, on a souvent tendance à chercher des solutions à l’extérieur.
On se rue sur notre moteur de recherche préféré (je ne dis pas que ça ne m’arrive jamais 😆) et on tape :
“SOS, mon enfant ne dort pas que faire ? “
“Mes enfants se disputent sans arrêt “
“Mon enfant ne veut pas manger de légumes “
Bref, tu vois sans doute de quoi je parle !!
On aimerait parfois qu’on nous donne une formule magique qui résoudrait tous nos soucis. Ce serait tellement plus simple d’appliquer des recettes toutes faites et que ça fonctionne !
Sauf que, je ne t’apprends rien si je te dis que lorsqu’il s’agit de relations humaines, et d’être humains, cela ne marche pas…
Malheureusement (ou heureusement), il ne s’agit pas d’un gâteau au chocolat pour lequel il suffit d’incorporer les ingrédients dans l’ordre et de surveiller la cuisson (d’ailleurs, c’est cadeau : voici une recette de gâteau au chocolat délicieuse que je viens de découvrir )…
Lorsqu’il s’agit de nos enfants, il y a tellement de facteurs qui interviennent !
Et pour moi, l’essentiel n’est pas à chercher à l’extérieur mais à l’intérieur de soi.
✔ La première clé pour moi est de se faire confiance dans son rôle de parent.
Facile à dire ?
Il y a quelques temps, j’animais un atelier, sur ce thème-là justement.
Le conjoint d’une des participantes était présent, appelons-le Nicolas. (Parce que même si je m’adresse aux mamans, bien sûr que les papas sont bienvenus !) Et d’ailleurs son regard d’homme a été particulièrement intéressant.
A la question : “Qu’est-ce qui vous permet de vous sentir légitime dans votre rôle de parent ?”, les mamans ont répondu : la confiance en soi, les connaissances qu’on a sur la parentalité, l’expérience… Elles auraient pu aussi répondre : je me sens légitime si ma mère approuve mes choix, ou si je fais parfaitement tout ce que j’ai lu dans les livres, ou encore, si mon enfant est sage, dans ces cas… alors je me sentirais légitime…
Et Nicolas, lui, a simplement répondu : “Vous êtes les mamans des enfants, C’EST ce qui vous rend légitime !”
…
En effet, rien n’est plus juste ! Seulement, pour beaucoup de mamans, ce n’est pas si simple, on se pose beaucoup de questions car on veut bien faire, quitte à parfois se déconnecter de cette évidence !
Donc, je te le rappelle, si tu en as besoin : tu es l’experte de ton enfant !
En tant que parent, c’est toi qui connait le mieux ton enfant.
Avec le temps, l’expérience, de la patience et de la bienveillance, tu sais ce qui lui convient le mieux (ou tu vas arriver à le savoir si ton enfant est encore petit).
➡ N’attends pas que ta légitimité et ta confiance en toi viennent de l’extérieur… Car elles ne viendront pas… Puisqu’en fait, elles viennent de ce que tu te racontes sur toi, tes capacités, tes compétences, de la façon dont tu te parles intérieurement.
Je t’invite donc à identifier la façon dont tu te parles : est-ce que tu as tendance à te dévaloriser ou plutôt à t’encourager ? Si ta réponse est la première : pas d’inquiétude, cela se transforme ➡ contacte-moi pour que nous en parlions.
➡ Donc, quand on vit une situation compliquée avec son enfant : on s’encourage, on se valorise et on prend du recul sur les conseils de Tata Huguette, d’internet, des copines, ou même des personnes qu’on pense “plus qualifiée” que nous, et qui nous disent quoi faire.
Attention, je ne dis pas de rejeter en bloc tout ce que l’on entend évidemment.
➡ Car oui, bien sûr, qu’il y a des choses à savoir. Il y a des recherches scientifiques qui ont été menées. Il y a des astuces et des outils qui peuvent nous aider et nous simplifier la vie. D’ailleurs, je t’en propose plein !
Ce que je t’invite à faire, c’est de faire preuve de discernement, surtout sur internet, où l’on peut lire tout et n’importe quoi en terme d’éducation (et autre 😆).
Je t’invite à vérifier que ce que tu mets en œuvre avec tes enfants est cohérent avec la façon respectueuse et bienveillante dont tu veux vivre ta parentalité.
Tu peux te poser la question : est-ce bon pour moi et pour mon enfant ?
➡ Et n’aies pas peur de ne pas réussir à solutionner la situation du premier coup : teste, expérimente plusieurs choses, avec patience et bienveillance et vois ce qui marche pour ton enfant et pour toi.
Tout en sachant qu’il n’y pas de réponse définitive non plus… Ce qui peut convenir à un moment donné, peut ne plus convenir après. Écoute, bienveillance, adaptation, flexibilité sont les maitres mots…
✔ La deuxième clé, c’est de faire confiance à son enfant, en lui, et en ses ressources et ses capacités.
On a souvent tendance à porter notre attention sur les comportements négatifs de nos enfants, d’autant plus quand les relations sont tendues. On peut même se créer une certaine image d’eux : il/elle est comme-ci ou comme ça, il/elle ne sait pas se débrouiller seul(e), il faut toujours lui répéter les choses 10 fois, il/elle est timide, il/elle est maladroit(e)…
Cette image qu’on a de notre enfant (même si elle n’est pas dite) va influencer notre façon de communiquer ou de nous comporter avec lui/elle. Et inconsciemment notre enfant va adapter son comportement pour correspondre à ce qu’on attend de lui.
Imaginez la façon dont vous vous comporteriez avec un enfant de 8 ans que vous jugez peu autonome, avant de partir à l’école : “Tu es prêt ? Tu as brossé tes dents ? Mets ton blouson ! Et ton sac à dos ? Tes chaussures ! Tu as pensé à prendre ton goûter ? Ah j’en étais sûre tu l’as encore oublié ! Heureusement que je suis là !”
L’enfant va intégrer peu à peu qu’il oublie toujours tout et qu’il a besoin de l’adulte pour lui dire ce qu’il doit faire sans arrêt, et que seul, il n’arrive à rien…
Imaginez maintenant la même scène mais avec un enfant que vous jugez autonome et responsable : “Tu es prêt ? Je suis sûre que tu as pensé à prendre tout ce dont tu as besoin pour ta journée. Tu as besoin que je te rappelle quoi prendre ? Non ? Ok. On y va.”
L’enfant va sentir qu’on lui fait confiance, ce qui va développer son autonomie et son sentiment de compétence.
Cela fonctionne aussi lorsque les enfants sont plus petits pour l’endormissement par exemple : l’enfant va sentir notre inquiétude qu’il ne s’endorme pas ou bien la confiance qu’on a que tout va bien se passer.
Nos pensées créent nos émotions. Nos émotions créent nos actions. Nos actions créent nos résultats et influencent notre entourage et notamment nos enfants.
➡ Alors, qu’est-ce que je décide de croire vrai au sujet de mon enfant ?
➡ Si je décidais de le voir comme la personne que j’aimerais qu’il devienne ?
➡ Essayons de ne pas nous faire submerger par notre anxiété et de ne pas enfermer nos enfants dans des rôles.
➡ Apprenons à orienter de nos pensées, pour transmettre à nos enfants que nous avons confiance en eux, en leurs capacités et leurs propres ressources.
➡ Osons aussi voir notre enfant comme un membre à part entière de notre équipe, et pas à un enfant à “dresser”, dialoguons, écoutons… Et il y a de fortes chances que notre enfant nous épate !
La formule magique c’est la confiance !