Aujourd’hui, je vous parle d’une approche cousine de la communication non violente, axée sur la parentalité, celle de Faber et Mazlish. Pour vous expliquer quel lien existe entre les deux et pourquoi cette autre méthode me parle également, un petit historique vous permettra d’y voir plus clair!
Origines de la CNV et de la méthode Faber & Mazlish
J’ai beaucoup aimé le livre de Béatrice Kammerer, “L’éducation vraiment positive”, dans lequel l’auteure retrace de manière claire et synthétique les origines de l’éducation positive. Je m’inspire donc de son travail pour vous faire une petite synthèse.
Tout commence avec Carl Rogers, un psychologue américain très connu du XXè siècle. Son approche de type “humaniste” est centrée sur la personne. Il est le premier à se demander ce qui permettraient à ses patients d’opérer de réels changements positifs. Remettant en question sa posture de thérapeute, il s’aperçoit qu’il ne doit plus se positionner en tant qu’expert qui sait, mais qu’il doit croire en la capacité de chaque individu à définir ses propres buts, s’abstenir de tout jugement de valeur, faire preuve d’authenticité relationnelle et de compréhension empathique.
En bref, un cadre relationnel sécurisant, respectueux et bienveillant qui, au delà de la relation thérapeutique, pourrait finalement profiter à tous!
C’est pourquoi, plusieurs élèves de Carl Rogers, vont proposer une adaptation de son approche, notamment dans la relation éducative.
Et voici, où je veux en venir… Parmi ses élèves : Marshall B. Rosenberg, fondateur de la CNV et Haim Ginott, dont la pensée sera surtout connue en France par l’intermédiaire des livres d’Adele Faber et d’Elaine Mazlish, à partir des années 2000.
Adele Faber et Elaine Mazlish sont deux mères de famille qui suite à leur participation aux ateliers sur la parentalité du psychologue, ont entrepris de formaliser sa démarche sous forme d’une méthode pas à pas.
La CNV et la méthode Faber & Mazlish prônent les mêmes valeurs. Elles rejettent les jugements de valeur, valorisent l’écoute empathique, l’expression des émotions et des besoins et encouragent la coopération et l’autonomie de l’enfant.
Pour moi, les deux approches ont de nombreux points communs et sont complémentaires, d’où mon intérêt pour celles-ci.
Bibliographie
Les livres de Adèle Faber et Elaine Mazlish les plus connus, sont sans doute:

Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent, Aux éditions du phare, 2012
Dans ce livre, Adèle Faber & Elaine Mazlisch nous offrent une méthode pas à pas, tirée de leur participation aux ateliers de Haim Ginott, pour apaiser les relations en famille. En choisissant des situations quotidiennes concrètes, elles nous permettent de prendre conscience de l’impact qu’ont nos réactions (de parents) sur le comportement des enfants. Elles nous fournissent ensuite des pistes pour communiquer plus sereinement, sur des thèmes tels que les sentiments, la coopération, la punition, l’autonomie, les compliments, les rôles…

Frères et sœurs sans rivalité, Aux éditions du phare, 2013
Dans un premier temps, ce livre met en lumière la manière dont la relation qu’on a pu avoir avec nos frères et sœurs étant enfants, impacte directement notre vie d’adulte. Ensuite, les auteures abordent différents thèmes. Par exemple : l’expression des émotions, la comparaison entre les enfants, les rôles de chacun les disputes… Elles nous apportent des pistes et des outils intéressants pour gérer différentes situations, ainsi que beaucoup d’exemples concrets.

Parents épanouis, enfants épanouis, Aux éditions du phare, 2014.
C’est celui que j’ai lu en dernier, mais qui je pense mériterait d’être lu en premier! En effet, cet ouvrage raconte comment Adèle Faber et Elaine Mazlish ont découvert puis mis en place leurs nouvelles habiletés relationnelles, acquises auprès de Haim Ginott, dans leurs propres familles. On peut y lire leur découvertes, leurs prises de conscience, leurs expérimentations… Et surtout leurs doutes et les difficultés qu’elles ont rencontrées pour changer leurs habitudes. J’ai trouvé ce livre rassurant dans le sens où il est tout à fait normal de douter, d’hésiter, de se remettre en question, de se tromper, de recommencer… Que le chemin à parcourir est long… Mais que les bénéfices seront au rendez-vous.
Et même, si les éditions originales de ces livres aux États-Unis datent des années 1980, ils restent complètement d’actualité !
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