Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé, je fréquente régulièrement, depuis le mois de septembre, un groupe de pratique en communication non violente.
Environ tous les deux mois, une formatrice, Claudine Patin, nous accompagne sur un sujet en particulier, pendant une journée.
En janvier, nous avons abordé le thème des croyances.
Tout d’abord, elle nous a demandé de lister nos croyances… Mais, au fait…
Que sont les croyances ?
Le Larousse nous propose cette définition : “Fait de croire à l’existence de quelqu’un ou de quelque chose, à la vérité d’une doctrine, d’une thèse.”
Je pourrais ajouter : “Tenir quelque chose pour vrai sans en avoir de preuve.” Nos croyances témoignent également de notre vision du monde. Elles sont notre cadre de référence.
Sous un angle plus CNV, la formatrice nous fait remarquer que nos croyances sont au service de nos besoins.
C’est-à-dire que si j’ai une croyance, c’est qu’elle me sert à quelque chose et qu’elle nourrit certains de mes besoins. C’est donc pour cela que je la garde (consciemment ou non).
Souvent, on hérite de nombreuses croyances :
- Ce que j’ai entendu sur moi ou sur le monde quand j’étais enfant.
- Des croyances formées par des expériences de vie (elles ont pu donner un sens à une situation, nous protéger, ou justifier certaines choses…).
En effet, nos croyances vont nourrir nos besoins d’appartenance, de bien-être, de sécurité… à un moment donné.
Comment identifier ses croyances ?
Nos croyances ne sont pas toujours conscientes, alors, comment les reconnaitre ?
Plusieurs indicateurs peuvent nous mettre la puce à l’oreille :
- La colère, lorsque quelqu’un ne pense pas comme nous. Il y a de fortes chances pour que nous ayons une croyance opposée à celle de notre interlocuteur.
- Les généralisations : « toujours » « jamais ».
- Les phrases qui reviennent de façon récurrente dans nos pensées.
Il est important de repérer ce sur quoi nous basons notre vie. Car si nous n’avons pas conscience de nos croyances, nous ne pouvons pas les remettre en question !
Les croyances qui nous soutiennent et celles qui nous limitent
Certaines croyances nous soutiennent, d’autres nous entravent. Les premières peuvent nous servir à nous rendre la vie plus belle, à nourrir notre confiance, notre bien-être, nous allons donc naturellement les conserver. Les secondes sont appelées croyances limitantes car elles nous limitent dans notre épanouissement.
Durant, cette journée dédiée aux croyances, nous avons tout d’abord effectué un exercice où nous devions choisir une croyance qui nous rend la vie belle, en nous demandant ce qu’elle nous permet de vivre ? Quel besoin est-ce qu’elle nourrit ? Comment nous nous sentons avec elle ?
Pour ma part, la croyance que j’ai choisie était au départ d’ordre général. Et peu à peu, j’ai réalisé de quelle manière elle me concernait. Si elle est générale pour tous les humains, elle est donc valable pour moi… 😉
Cela peut paraître simpliste, mais cela vous est-il déjà arrivé de généraliser certaines choses pour l’humanité sans pour autant vous inclure dans cette généralisation ?
En tout cas, en prendre conscience, m’a apporté de la confiance et de la stabilité. Il peut donc être intéressant de renforcer les croyances qui nous font du bien. Il est notamment possible de les ancrer dans les moments où elles se vérifient pour qu’elles deviennent encore plus solides. Elles pourront ensuite être présentes et nous accompagner dans les moments plus difficiles.
Ensuite, nous avons travaillé sur les croyances limitantes en nous demandant comment mettre de la conscience sur celle-ci ? Et comment puis-je les transformer pour qu’elles ne soient plus un frein et pour pouvoir élargir ma liberté de choix ?
Comment transformer nos croyances ?
Pour cela, la formatrice nous a proposé d’écrire sur une feuille une croyance qui nous freine, reliée à une situation concrète.
Elle nous a ensuite demandé comment nous nous sentions en lisant cette croyance : dans notre corps ? dans notre cœur ?
Ensuite, puisqu’une croyance existe pour nourrir certains besoins, elle nous a proposé de nous demander quels étaient les besoins satisfaits par cette croyance ? A quoi servait-elle ? Pourquoi, la conserver ?
Puis, nous nous sommes demandés quels étaient les besoins qui n’étaient pas satisfaits par cette croyance ? De quoi nous privait-elle ? Qu’est-ce que nous voudrions vivre qu’elle ne nous permettait pas ?
Nous avons écrit les différents besoins : satisfaits et insatisfaits. A ce moment-là, en les relisant, j’ai vraiment pris conscience des effets des croyances sur notre vie, de ce qu’elles pouvaient nous empêcher de vivre.
Choisir de quitter cette croyance !
Sans cette croyance, comment est-ce que je me sens ? Je me demande ce que je vais alors pouvoir vivre pleinement.
Enfin, je propose une nouvelle croyance qui va me permettre de nourrir tous les besoins que j’ai écrit, puis je me demande comment l’ancrer et comment commencer à la vivre concrètement ? Quel serait le plus petit pas possible pour débuter ?
Pour conclure, ce n’est pas quelque chose de simple à faire, et on ne peut pas tout changer d’un coup ! D’autant plus que changer ses croyances et en ancrer de nouvelles peut prendre du temps !
Cependant, cela vaut le coup de prendre conscience de notre mode de fonctionnement pour mieux nous comprendre et avoir la possibilité d’évoluer si on le souhaite.
Des stages CNV intitulés « Dépasser les croyances limitantes » sont proposés aux personnes ayant effectué les modules de base. Cette thématique est sur ma liste. 😉
A bientôt
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